Moussa Tchangari, Directeur du Groupe de presse Alternative a été libéré le jeudi 7 avril 2005 de la prison où il a été détenu depuis son arrestation le 29 mars 2005. Cette mise en liberté est l’une des conditions posées par la société civile au démarrage du dialogue avec le gouvernement.
L’offre de dialogue a été faite par le Premier Ministre Hama Amadou, mais le leaders de la société civile ont insisté sur la libération de Tchangari et de ses collègues avant de participer au dialogue.
Le 29 mars, Tchangari avait été incarcéré avec quatre autres leaders de la société civile dans une prison réservée aux criminels pour « atteinte à la sécurité de l’Etat ». Il a été ensuite transféré à la prison de haute sécurité de Koutoukalé, localité située à 75 kilomètres de Niamey, la capitale, peu avant sa libération.
Avant cette mise en liberté, Alternative FM dont il est le directeur, a été également rouverte le 6 avril 2005.
Selon une source de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA)-Niger, le Tribunal Régional de Niamey a déclaré illégale la fermeture de la station radiophonique en ordonnant en même temps la réouverture de la radio qui a repris ses émissions peu après le retrait des agents de police qui occupaient les locaux depuis sa fermeture, le 29 mars.
Ce jour-là, cinq agents de police en tenue civile s’étaient présentés dans les locaux de radio Alternative FM qui émet à Niamey et ses environs, et avaient fermé les portes et emporté les clés de la station, en précisant que la station ne devrait plus émettre.