Les femmes journalistes confrontées aux violences physiques, au harcèlement et au sexisme en Guinée

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La Fondation des Médias Pour l’Afrique de l’Ouest a constaté un phénomène de plus en plus croissant relatif à l’arrestation, aux menaces, au harcèlement et aux agressions physiques des femmes journalistes en Afrique de l’Ouest.

Bien que ces types d’attaques soient souvent dénoncés, il existe d’autres problèmes moins évoqués, mais plus traumatisants que les femmes journalistes subissent en silence dans le cadre de leur travail, notamment le harcèlement sexuel et les pratiques discriminatoires dans les salles de rédaction, ce que retrace ce rapport sur La Sécurité des femmes journalistes.

Les femmes journalistes sont actuellement victimes de violences physiques lors de certains reportages. Elles sont également victimes d’autres aléas du métier de journaliste tels que le harcèlement, le sexisme, quel que soit le contexte, dans lequel elles se retrouvent aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays.

Sur le terrain de reportage, par exemple, bien qu’elles soient couvertes par les collègues en cas d’irruption de violence généralement inhérente aux manifestations politiques et sociales, qui sont à leur tour non autorisées par les pouvoirs publics en République de Guinée, ces femmes journalistes sont rarement à l’abri du danger. D’ailleurs, elles sont abandonnées par leurs collègues masculins quand les services de maintien de l’ordre usent de gaz lacrymogène et de matraque pour mater la manifestation pacifique des citoyens épris de paix et de justice.

Cette situation des femmes journalistes s’empire dès qu’elles foulent la salle de rédaction, au sein de laquelle, leurs collègues masculins et responsables de ces médias, où elles sont employées, deviennent leurs bourreaux et sont les entraves à leur épanouissement.

Elles sont constamment gagnées par la peur et hantées par les violences sexistes et sexuelles de la veille à chaque fois qu’elles pénètrent dans ces salles de rédaction ou les rouages des organismes publics ou du secteur privé où les prédateurs sexuels sont de légion.

En plus, ces espaces médiatiques sont aussi les enfers pour elles avec les pièges ouverts, où le sexisme bat son plein. Les formes les plus ostentatoires sont entre autres les stéréotypes, les blagues, les remarques, le câlin, baisers forcés, le plaquage contre le mur, voire la « discrimination ». L’internet est aussi hanté par ces misogynes.

Bonne lecture